• Pourquoi les républicains ont-ils assassiné le Roi Louis XVI ?

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    La Révolution n’est pas seulement un phénomène politique, elle est essentiellement et principalement un événement religieux !

     

    Un premier regard chronologique nous l’enseignera déjà. La constitution politique n’est adoptée que le 13 septembre 1791, tandis que les principales lois religieuses sont déjà votées :

     

    – confiscations des biens ecclésiastiques (2 novembre 1789),

     

    – suppression des vœux monastiques (11 février 1790),
     
    – la religion catholique cesse d’être celle de l’Etat (avril 1790),

     

    – le vote de la constitution civile du clergé (12 juillet 1790),…

     

    L’un des objectifs majeurs des révolutionnaires les plus passionnés était d’abattre l’autel. Tant que la monarchie ne s’opposait pas, ou s’opposait mollement à un tel projet, elle n’était ni dangereuse, ni maudite. Elle pouvait même constituer une caution pour les démolisseurs.

     

    L’idée républicaine et plus encore l’élimination définitive du roi s’imposèrent à eux dès qu’ils furent certains que la foi de Louis XVI leur interdirait désormais toute complicité. On avait joué le trône contre l’autel, mais à partir du moment où le trône se faisait le soutien de l’autel, il était à détruire aussi.

     

    En effet, fin mai 1792, le roi a de nouveau opposé son véto à une loi, encore plus antichrétienne et plus totalitaire que les précédentes. Cette loi du 27 mai stipulait la déportation hors du royaume et ainsi la dénaturalisation de force de tout prêtre réfractaire dénoncé par 20 citoyens, ou même un seul citoyen en cas de trouble, notion fort extensible !

     

    Le roi a tenu tête personnellement, sans faillir à l’émeute qui, le 20 juin 1792, a envahi son palais pour l’obliger à renoncer à son véto. Il a confirmé fermement son opposition à la déportation des prêtres.

     

    Maintenant la chose est claire. Le roi, redevenu ostensiblement le Très Chrétien, fait obstacle à l’essence antichrétienne de la Révolution et à la persécution ouverte. La Révolution doit donc rompre avec la Monarchie qui doit elle-même être détruite.

     

    Elle le sera dès le 10 août. Puis ce sera la République (le 21 septembre 1792), puis l’exécution du Roi (21 janvier 1793). Une fois le dernier rempart du peuple chrétien assassiné, la persécution commencée se perfectionnera.

     

    Abbé Rioult – L’apothéose humaine (2015) – p. 108  Achetez le livre

     

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